PHILIPPE GROLLIER
Ils sont au nombre de 99. Quatre vingt dix neuf « murs de la paix » fait de briques et de tôles parfois rehaussés de grillages, destinés à séparer les communautés catholiques et protestantes à Belfast. En dépit de l'accord de paix signé il y a dix-sept ans, les cicatrices de la guerre civile sont toujours bien visibles dans les rues de Belfast. Et la cohabitation apaisée entre les communautés n'est toujours qu'une utopie dans cette province de 1,8 millions d'habitants.
Aujourd'hui encore, les enfants catholiques et protestants ne partagent pas les mêmes bancs à l'école, ne vont pas dans les mêmes clubs de sport car, à Belfast, seulement 5% des quartiers sont mixtes. Et 14% des habitants des zones comportant un mur de la paix se sentent suffisamment en sécurité pour imaginer que ces barrières symboliques puissent tomber dans un futur proche. Pourtant, leur destruction est bel et bien programmée par le gouvernement nord-irlandais à l'horizon 2023. D'ici là, seul le travail des deux associations de réconciliation, Belfast interface project et l'International fund for Ireland avec son « Peacewall program », semblent pouvoir construire un pont sur le fossé qui séparent encore les communautés.
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They are 99. Ninety-nine "peacewalls" made of bricks or metal and sometimes with barbed wire on top, separating Catholic and Protestant communities in Belfast. Despite the Good Friday agreement signed seventeen years ago, the scars of the civil war are still visible in the streets of Belfast. And a peacefull life between the two communities is still an utopia in this province of 1.8 million people.
Today, Catholics and Protestants children are not sharing the same bench at school, are not going in the same sports clubs. In Belfast, only 5% of neighborhoods are mixed. And 14% of people in peacewalls areas feel safe enough to imagine that these symbolic barriers could fall in a near future. The walls destruction is programmed by the Northern Ireland government until 2023. By that time, only the work of the two associations of reconciliation, the Belfast Interface Project and the International fund for Ireland with his "Peacewall Program "seem to be able to bridge the gap that still divide the communities.